L'Affittacamere (aka Pension Paraiso) compte parmi ces sexy comédies que les Italiens se sont amusés à tourner dans les années 70 avant que l'érotisme puis le porno couvrent le genre d'une couche gentillette. Aux côtés de Edwige Fenech, de Femi Benussi ou de Lilli Carati et lancée par le succès de A nous les lycéennes (1975), Gloria Guida a promené sa blondeur juvénile et ses courbes désirables dans une trentaine de films. Troussé par un des (petits) maîtres du genre et animé, entre autres, par l'indispensable Lino Banfi, l'Affittacamere semble être ainsi un "classique" de la sexy comédie italienne, où ne manquent à l'appel que les grimaces d'Alvaro Vitali pour que l'attirail soit au complet.
Pourtant, en dépit d'une bonne distribution qui embarque Adolfo Celi en juge de la moralité ou Vittorio Caprioli, ce film déçoit, tant dans le registre comique avec des gags aussi fins qu'un épisode de Benny Hill que dans celui de l'érotisme où les quelques nichons et jolies jambes gainées de soie paraissent bien sages. La faute aussi à Gloria Guida qui, malgré un ravissant minois, se révèle inexpressive et vierge de cette sensualité charnelle qui n'appartient qu'à Edwige Fenech, la reine du genre. On la préfère, dans une veine plus brutale, dans le Avere Vent'anni (1978) de Fernando Di Leo ou dans l'Infirmière de nuit (1979) que réalisera avec plus de bonheur Mariano Laurenti. Celui-ci a du métier, ce qui permet à l'Affittacamere d'être cependant agréable à regarder, à l'image de son égérie à la beauté lumineuse. (vu le 13.05.2020) ⍖⍖
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