30 juin 2020

Enrique Lopez Eguiluz | Agonizando En El Crimen (1966)




Au mieux considéré comme une œuvre de jeunesse pour Paul Nashy qui y tient un second rôle de policer, au pire, comme un très mauvais film, Agonizando en el Crimen n’est pourtant pas sans distiller un charme modeste quoique bien réel. Thriller mélancolique louchant vers le giallo, cette bobine est portée par un Juan Logar certes un peu vieux pour le rôle mais qui habite littéralement son personnage, ancien étudiant en médecine qui, suite au décès de sa  femme qu’un chirurgien n’a pas réussi à sauver, s’enfonce dans une folie meurtrière, exécutant à l’aveugle tous les élèves en faculté de médecine. Cinq ans avant L’abominable Dr. Phibes, Logar signe lui-même ce scénario classique mais habile de vengeance qui n’est pas sans rappeler non plus Les Yeux sans visage. 




Par ailleurs futur réalisateur (Deux mâles pour Alexa), pourquoi a-t-il laissé la caméra à son compatriote Enrique Lopez Eguiluz ? Le film porte davantage sa griffe que celle de l’auteur des vampires du Dr. Dracula. Bien que tourné à Paris, Agonizando en el Crimen  est cependant détenteur de ce cachet typique des productions espagnoles de série B même si son casting tamise aussi bien le sol français (Annie Sinigalia) que russe (Yelena Samarina) et bien sûr hispanique (Irene Gutiérrez Caba, José Rubio), autant de visages familiers des amateurs de bis européens des années 60 et 70. S'il serait exagéré d'en faire une pépite oubliée de tous, on tient toutefois là un thriller au ton dramatique qui se laisse voir sans ennui. (vu  le 16.05.2020) ⍖⍖

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