Il existe peu d'infos concernant Prokma. Entité née dans le permafrost de Russie, gargouillant une bouillie aux confins du funeral doom, du black occulte et rouillé à la Abruptum et du dark ambient, Prokma est à l'image du visuel de son (premier ?) méfait : charbonneux et opaque. Deux interminables plaintes suffocantes de plus de vingt minutes chacune définissent le contenu de"Torture Of Soul". Parler de musique à leur endroit semble presque absurde tant celles-ci prennent un plaisir masochiste évident à fouiller une laideur lugubre. Aucun rythme, seulement une batterie dont la paresse n'a d'égale que son mimilisme, des scories de claviers sinistres, le tout déchiré par des cris étranges et possèdes qui percent la nuit à intervalles irréguliers. Guitares et basses dans tout ça ? Bourdonantes, celles-ci paraissent au mieux absentes, au moins lointaines. Le résultat se révèle effrayant. Procession cauchemaresque, "Rape Ritual" est effectivement un viol épouvantable qui avance sans but dans un écran morbide a travers lequel on peine à deviner des formes. Cela dure vingt-six minutes. Elle aurait pu s'étirer sur une durée double que l'on n'aurait pas vu la différence. 'Torture Of Soul' râcle les mêmes chairs, dérive tellement lancinante qu'elle en devient une sorte de trance ritualistique. Cette œuvre n'est qu'une masse compacte et informe que beaucoup jugeront sans le moindre intérêt. Convulsion autiste, "Torture Of Soul mérite de fait patience, ouverture d'esprit et âme tourmentée pour être apprécié selon la valeur qui est la sienne. Bref, de paisibles nuits en perspective... (26.01.2010)
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