10 février 2020

Wayward Sons | The Truth Ain't What It Used To Be (2019)




Alors que le biopic "Bohemian Rhapsody" a illustré que l'héritage de Queen demeure toujours aussi vivace même 28 ans après la mort de Freddie Mercuy, Wayward Sons tombe à pic pour nous rappeler que le (hard) rock british, classieux et racé, a encore des choses à proposer. Et des bonnes. Anglais donc, le groupe bénéficie encore d'une aura modeste. Pourtant, signé chez Frontiers Records, le quintet n'est pas composé de parfaits inconnus puisque sa barre est fermement tenue par le chanteur Toby Jepson dont les plus vieux d'entre vous se rappelleront sans doute sa formation, Little Angels, qui rencontra un  beau succès dans les années 90. Plus tard associé à Fastway ou Gun puis producteur, de Saxon notamment ("Call To Arms"), il lance en 2017 ce Wayward Sons que complètent le guitariste Sam Wood, le bassiste Nic Wastell, le batteur Phil Martini et le claviériste Dave Kemp. L'originel "Ghosts Of Yet To Come" est bien reçu par les amoureux d'un rock à l'ancienne dont l'anachronisme ne l'exonère cependant pas d'une énergie ravageuse. Ces derniers ne seront pas déçus par "The Truth Ain't What It Used To Be", second jet du feu de dieu.




De par son élégance conjuguée à une puissance acérée, l'œuvre voit la morsure de Queen imprimée dans sa chair, surtout pour ses parties de guitares que recouvre l'ombre de Brian May ('Little White Lies'). Et quand celles-ci s'accouplent à un piano ('Joke's On You'), le mimétisme est évident.  Bien sûr, Jepson n'est pas Mercury et ne cherche de toutes façons pas à l'être mais son organe chaleureux moule idéalement ces compositions ciselées comme une rutilante orfèvrerie ('Us Against The World'). Pour autant, réduire Wayward Sons à un simple clone de la Reine serait aussi injuste que réducteur. Certes, très influencé par le hard rock des années 80 et 90 (Bon Jovi n'est parfois pas loin non plus), le groupe existe par lui-même grâce à la force de chansons aux qualités mélodiques aussi séduisantes qu'indéniables, toujours puissamment aguichantes, à l'image de l'amorce 'Any Other Way'. Le remuant 'As Black As Sin', Have It Your Own Way' et ses courbes appuyées, le félin 'Punchline' offrent ainsi des Anglais un visage accrocheur et bougrement efficace tandis que le poignant 'Fade Away' adoucit le propos avec une belle performance de Toby. Solidement charpenté, "The Truth Ain't What It Used To Be" soumet un menu impeccable auquel il est bien difficile de trouver des faiblesses alors même qu'il ne rencontrera évidemment pas le succès qui devrait lui être assuré... (14.12.2019 | Music Waves)


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