Russ Meyer
Russ Meyer tourne A corps perdus en 1968, soit la même année que son célèbre Vixen, qu'il réalise peu après. La comparaison entre les deux ne joue pas en la faveur de ce Finders Keepers, Lovers Weepers ! (c'est son titre original) finalement assez méconnu. Il faut dire que s'il reste du Russ Meyer pur jus, dont on identifie la patte dès le générique qui semble tout droit sorti de Motor Psycho, ce film déçoit quelque peu, ni vraiment érotique ni vraiment âpre et sans cette espèce d'ironie triviale qui a fait le sel de ses prédécesseurs.
Amazones aux gros seins (Jan Sinclair, Anne Chapman croisée dans Les demoiselles de Rochefort !), et mâles faussement virils sonnent bien sûr à la porte mais leurs péripéties n'inspirent cette fois-ci au réalisateur d'ordinaire si gourmand, une pellicule qui ne possède ni la force de Faster Pussycat Kill Kill ni la folie sexuelle des Megavixens et consorts. Et, nonobstant une étonnante scène de sexe aquatique, il faut vraiment attendre le dernier quart d'heure pour voir la tension montée (enfin) d'un cran lorsque se mêlent sur fond de cris féminins et de musique remuante, viol sur une table de billard et attaque d'un coffre-fort au chalumeau. Bref, Russ Meyer a fait bien mieux que cette pellicule languissante. Et surtout plus excitant et déjanté ! (vu le 23.02.2020) ⍖⍖
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