Daniel Gélin, Mireille Darc, Peter Van Eyck, Pierre Gaspard-Huit
Sorti en 1966, année où Mireille Darc envahit les écrans, enchaînant alors pas moins de quatre films dont Ne nous fâchons pas ou Du rififi à Paname, A belles dents proposait un programme appétissant. Mais, racontant les déboires amoureux d'une jeune femme qui, obsédée par son ascension sociale, passe à côté du bonheur, le film échoue à faire de la comédienne un mythe, comme Et dieu créa la femme réussit à le faire pour Brigitte Bardot dix ans plus tôt. Pierre Gaspard-Huit n'est pas Roger Vadim (pourtant piètre réalisateur !) et encore moins Georges Lautner dont Galia, réalisé l'année précédente, offrait au talent et à la beauté boudeuse de Mireille Darc un écrin bien plus inspiré. Encombré, entre un Daniel Gélin qui se limite au minimum syndical et le transparent Jacques Charrier, par un casting masculin sans éclat, A belles dents se contente de montrer son héroïne passer de bras en amants et d'amants en maris sans éviter l'ennui. Des images splendides (l'enterrement, l'épilogue plantée dans un décor hivernal), quelques savoureuses répliques de Jean-Loup Dabadie et un charme un peu pop fardent néanmoins cette comédie dramatique mineure dont l'actrice au faîte de sa beauté ingénue, bouffe tous les plans, dévoilant son corps sous toutes les coutures. (vu le 10.02.2020) ⍖⍖
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