16 octobre 2018

KröniK | Whitesnake - Come An' Get It (1981)


Come An’ Get It s’inscrit dans la droite lignée de ses aînés et libère donc ce hard rock bluesy chaleureux qui suinte le sperme et la sueur.

En 1981, le Serpent Blanc vient d’atteindre le point G de sa carrière sur un plan artistique (pour le tiroir-caisse, il faudra attendre la fin de cette même décennie), suite à la triple éjaculation épaisse et fertile que forment les salves Trouble, Lovehunter et Ready And Willin’, orgasme parachevé par le désormais mythique live… In The Heart Of The City. L’érection toujours au garde à vous, David Coverdale repart déjà l’assaut quelques mois à peine après, avec dix nouveaux coups de boutoir. Come An’ Get It s’inscrit dans la droite lignée de ses aînés et libère donc ce hard rock bluesy chaleureux qui suinte le sperme et la sueur et, ce faisant, offre peut-être même un des joyaux de la carrière des Anglais.

Dix titres, dix bijoux sexy et imparables éclaboussés par la semence du Coverdale au top de sa (ses) forme(s). Rien, absolument rien à jeter. Comment résister à des appels de hanche du calibre de l’hymne “ Don’t Break My Heart Again ”, “ Come An’ Get It ”, de “ Hot Stuff ”, qui permet aux claviers de Jon Lord de dégouliner comme ils en ont l’habitude ? Introduit par la slide du duo Bernie Mardsen / Mickey Moody, “ Lonely Days, Lonely Heart ” vous fout un gourdin pas possible et que dire du bluesy sentant bon les Bayous “ Wine, Women An’ Song ” sur lequel le chanteur roucoule des paroles bien en-dessous de la ceinture (“ Then baby, you can kiss my ass… ”), si ce n’est que l’on tiens du lourd. Après le lent et superbe “ Child Of Babylon ”, Whitesnake revient à ses premières amours en pénétrant entre les cuisses béantes d’une musique toujours aguicheuse, comme l’illustrent les excellents “ Would I Lie To You ”, “ Girl ” ou “ Hit An’Run ” et ses parties de slide endiablée. Et quand survient le puissant “ Till The Day I Die ” qui clôt l’album, on n’a qu’une seule envie, celle d’enfiler sa femme, d’honorer son corps. Porté par des musiciens au paroxysme de leur inspiration et de leur talent, le Serpent Blanc  démontre avec Come An’ Get It qu’il a bel et bien dépassé le stade de la puberté et des émois maladroits qui l’accompagnent. Son style reconnaissable entre mille a atteint sa maturité. Bref, on n’est pas loin du chef-d’œuvre. Whitesnake ne tardera pourtant pas à tromper sa maîtresse anglaise pour s’en aller bientôt caresser les courbes d’une belle Américaine… (07/08/08)


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