Exploité en France sous le titre La tête d'un innocent, Sierra reste un western mineur mais attachant, trop propret et conventionnel pour marquer les esprits sans être pour autant dénué d'intérêt, ce qu'il doit à plusieurs facteurs. Parce qu'il est réalisé par Alfred E. Green, metteur en scène à la curieuse carrière, déjà auteur d'un atypique Four Face West en 1948 avec Joel McCrea. Parce qu'il marque les quasi débuts de Audie Murphy et de Tony Curtis, lequel n'y a toutefois qu'un rôle très secondaire. Ils se recroiseront d'ailleurs la même année dans le plus vigoureux Kansas en feu de Ray Enright.
Le héros de la Seconde Guerre mondiale ne semble pas encore très à l'aise, même face à son épouse d'alors, Wanda Hendrix, du coup, le toujours impeccable Dean Jagger et Burl Ives lui volent aisément la vedette. Parce qu'il y a ce flamboyant technicolor, magnifiant de superbes paysages et d'amples scènes de chevaux. A cette époque, Universal ne regardait pas encore à la dépense, soignant décors et casting, ce qui explique la bonne tenue de ce western sympathique à défaut d'être inoubliable. (le 29 août 2016) ⍖⍖
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