Lilli Palmer, Narciso Ibáñez Serrador
Si on pense bien entendu aux Innocents de Jack Clayton comme principal influence de tout un pan du cinéma d'épouvante espagnol contemporain, il n'est pourtant pas utile de chercher en dehors de la péninsule ibérique pour en débusquer une autre : La résidence de Narciso Ibanez Serrador. Premier des deux seuls films d'un metteur en scène qui a surtout oeuvré à la télévision (La faute notamment, que les lecteurs de Mad Movies connaissent bien), il s'agit d'un récit classique où l'horreur naît d'un lieu unique, un pensionnat de jeune fille tenu de main de fer par une femme austère, bien campée par Lilly Palmer. Théâtre du refoulement et des perversions plus suggérées que démonstratives, l'établissement forme presque un personnage à part entière au sein de cette histoire au climat pesant et trouble. Serrador y promène sa caméra avec un sens de la tension sourde assez remarquable. Si le film pourra paraître bien sage en comparaison de ce qui se fait aujourd'hui, sa force sinistre reste pourtant intacte. (vu le 11.12.2010) ⍖⍖⍖
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