Second des trois films nés de leur collaboration, Le Gitan illustre parfaitement l'alchimie qui existe alors entre Alain Delon, comédien et producteur et José Giovanni, réalisateur et auteur. Moins réussi que Deux hommes dans la ville (1973) mais supérieur à Comme un boomerang (1976), il s'agit d'un film à plusieurs visages, à la fois polar, portrait psychologique de deux bandits que tout semble séparer mais qui finiront pas se croiser en fin de parcours. C'est aussi la peinture du communauté gitane qui sait (parfois) éviter les pièges du stéréotype facile. Si l'oeuvre est habitée par le grand Paul Meurisse et une poignée de seconds rôles comme on les aime (dont le génial Marcel Bozzuffi), elle doit beaucoup à sa star qui compose avec brio un personnage désenchanté perdu dans un monde qui ne le comprend pas et qu'il ne comprend pas. Sobre et émouvant, Delon se met au service du rôle et du film, contrairement à ce qu'il fera à partir de la décennie suivante. (vu le 10.12.2010) ⍖⍖⍖
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