29 mars 2010

KröniK | The Clan Destined - In The Big Ending... (2004)




Je ne comprends pas. Non vraiment pas. Je ne comprends pas pourquoi Martin Walkyer, après avoir été aussi productif depuis le milieu des années 80 avec Sabbat puis surtout avec Skyclad jusqu’en 2001, peine depuis son éviction de ce dernier à mener à bien ses projets. Avec son compère de toujours, le désormais producteur Andy Sneap, le nabot a reformé Sabbat mais uniquement pour des concerts, semble-t-il, tandis que le groupe qui lui tenait à cœur, The Clan Destined a été rapidement avorté (mais peut-être que cette réédition est un bon présage...) et n’a eu que le temps de graver une démo, au titre prophétique, In The Big Ending… en 2004, finalement éditée deux plus tard et son premier signe de vie depuis Folkémon. Son écoute procure un goût amer car non seulement on se rend compte que le Walkyer, sa gouaille communicative et ses textes si personnels nous manquent terriblement, mais aussi que The Clan Destined était un projet des plus prometteurs. 


Il y a en effet de très bonnes choses sur ce testament qui ne souffre étonnement pas d’avoir été rebricolé par la suite par un Walkyer (aidé de Andy Sneap, James Murphy et Les Smith) abandonné par ses troupes et tant pis si les raisons qui font que le groupe se soit séparé trop vite demeurent obscures (des relations conflictuelles entre le chanteur et l’ex-Immortal, le bassiste Iscariah). Propulsées par le chant si singulier et reconnaissable entre mille de Martin, ces chansons, denses et chargées d’arrangements, naviguent sur les eaux d’un heavy metal couillu, mâtiné d’un peu de thrash (« Devil For A Day ») et saupoudré de quelques voix féminines (« I Am Because We Are »), de lignes de violon discrètes (« More Than War ») et de soli virtuoses dus au maître James Murphy. Tout ça est finalement plus proche de Skyclad que de Sabbat, les touches folkloriques en moins. Certains y décèleront peut-être même quelques influences progressives. Efficace et original, le groupe ouvrait des portes, des pistes à suivre. Dommage dès lors que l’on ne saura jamais où elles auraient pu aboutir… Pourvu que Walkyer nous revienne vite avec un album sous les bras. Martin, tu nous manque, reviens vite ! (2009) ⍖⍖

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