Premier signe de mort de ce mystérieux et stakhanoviste projet argentin déjà auteur de près d‘une petite dizaine de réalisation en moins de deux ans d‘existence (!), Desolate Desperation From Paradise est aussi celui qui va fixer sa signature quand bien même cette (forcément) très longue et unique piste dévoile son visage le plus dark ambient. 42 minutes minimalistes et répétitives à l’extrême que seule une voix de gargouille enrouée qui semble provenir du plus profond de la Moria vient en briser la monotonie en prononçant des paroles incompréhensibles en forme d’incantations. D’une chiantise absolue pour tous les fans de Lorie, cette miasme suit pourtant une colonne vertébrale et progresse (à sa manière) vers une lumière pale et funeste. Desolation Desperation From Paradise a quelque chose d’une marche funèbre dans un long tunnel, balisée par des notes de pianos grêles et sinistres. L’écho qui souligne les macération vocales participe de cette impression. Fumiste pour une majorité mais non dénué d’une certaine vision pour les autres, A Cloud In Circle sait sculpter des ambiances morbides avec un sens de la profondeur de champs évident. Dans ce double exercice de l’unique piste pataugeant dans un canevas ambient décharné, casse-gueule au possible, il ne s’en sort pas si mal, mieux dans tous les cas que d’autres plus connus. Sa collaboration avec Unox Mortis pour Our Prayers ira même encore plus loin dans la réussite. (2009) ⍖⍖
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire