On aimerait défendre Streben, modeste formation sise en Italie. Pour ses références à la littérature romantique allemande. Pour sa chanteuse également (et surtout, ne nous voilons pas la face), la lascive Cristina Hagalaz, de celle à déclencher une chaleur bienveillante dans la zone du bas-ventre. Pour les premières mesures de sa démo qui nous font espérer pendant un trop court instant que les Italiens sont parvenues à exprimer en musique ce que son titre, ...Of Melancholic Elegies And Wanderlust, annonçait tel une invite. Malheureusement, qu'il y a loin entre les intentions et la réalisation concrète ! A des années-lumière de la beauté pastorale tant recherchée, ces quatre morceaux ne font qu'honorer un black à la sauce spaghetti plutôt lumineux, ni vraiment atmosphérique ni sympho mais un peu des deux à la fois.
Mais une production qui fleure un trop l'amateurisme vient aussi plomber les bonnes volontés du départ. On pourrait très bien ne pas leur en tenir rigueur. Sauf qu'aujourd'hui, on ne compte plus les démos sonnant quasi professionnel. L'amélioration des techniques ne permet plus de cacher sa misère derrière l'excuse de l'autoproduction torchée avec peu de moyens ! Malgré tout, ... Of Melancholic Elegies And Wanderlust est émaillé de quelques parcimonieux éclairs (l'instrumental "Laguz" qui, privé de ses nappes de claviers un peu cheap, aurait presque touchant ou bien encore le premier morceau, "From Empyrean To Sorrow Wastelands") qui laisse croire au potentiel de Streben qui peine toutefois encore à émouvoir, à faire ruisseler de son black metal un fluide mélancolique. Pour autant, sous le charme de Cristina, on leur accordera le bénéfice du doute... Jusqu'à la réponse qui viendra avec le premier album annoncé pour 2010 et nommé Wild Enchanted Gardens. Tout un programme donc, encore une fois... (2010) ⍖⍖
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