..., métaphore d'une conclusion qui demeure inconnue, repoussée à plus tard ; métaphore d'une vie qui s'achève. ... est le nom retenu par trois italiens dont deux d'entre eux, Letalis (Deep-Pression, Funeral Veil, Funera...) et S. (Deep-Pression, Hypomanie...) sont des activistes de la douleur pétrifiée. Titre qui résonne comme une profession de foi, Suffering Existence est le premier signe de mort de ce projet qui respecte à la lettre tous les invariants du black doom vicié : production aussi polluée qu'une plage après un dégazage sauvage, tempo baveux qui ne dépasse jamais la seconde, vocaux écorchés vomissant des paroles (?) incompréhensibles, guitares minimalistes et répétitives... Bref, rien de nouveau pour qui connaît son Xasthur sur le bout des doigts et pourtant, la magie (noire) opère au point d'être rapidement engourdi par ces deux plaintes sinistres. Démo originellement pressée à seulement 20 copies mais rééditée cette année par Self Mutilation services en cassette, Suffering Existence passe la corde du pendu dès "Leave This Mortals Remains", flot menstruel dégueulasse d'ondes négatives. Le son est affreux néanmoins la mortification opère en quatre petites minutes. Ode suicidaire au point d'en être belle, "I.S.K." est un bijou de noirceur nihiliste, une véritable marche funèbre qui achève le supplicié. L'ambiance y est sépulcrale, morbide, longue dérive dans un caveau brumeux qui confine par l'inspiration de ses auteurs, à une forme de transe hypnotique. Guitares suintant la décrépitude et chant qui hurle sa haine fusionnent en une dose létale, un poison auquel on ne peut survivre. Excellent et prometteur, ce que confirmera eux ans plus tard, le EP Somebody Save Me... (2009 | HN) ⍖⍖
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