Tout n'est pas perdu. Non, tout n'est pas perdu pour nos amis (?) anglais. Alors certes, on ne peut nier que le temps où leur terre dictait à tout le monde ce qu'il fallait écouter en matière de rock, hard ou pas, semble bien loin désormais. Incontestablement. Ceci étant, un groupe tel que The Plight démontre qu'il y a encore de bonnes choses à attendre d'eux.
Avec leur look d'ados coreux attardés, on n'espérait pourtant pas forcément beaucoup de ce quintet. Avec son visuel plus original qu'à l'accoutumé, si. Après un premier EP vidangé il y a deux ans, Winds Of Osiris sera certainement leur carte de visite leur permettant de toucher un plus large public. Ils le méritent.
Héritier d'une longue tradition métallurgiste, The Plight tètent goulument plusieurs mamelles musicales de son pays d'origine. Un hard rock légèrement bluesy ("Spit On The Cross Part I et II"), des influences NWOBHM, des harmonies à la Maiden ("Into The Night", "Sick On The Dream") alimentent une plastique (d)étonnante. Pour relever cette mixture, ajoutez un chant (un peu trop gueulard bien qu'il se fonde bien dans l'ensemble) de mauvais garçon aux relents punk, pour l'adoucir, une pause acoustique du plus bel effet ("Lifted To The Sun") et vous obtenez un disque rafraîchissant qui donne la patate et surtout envie de taper du pied, témoins des brûlots de la trempe des "Before The Law", "Lovesick Maniac" ou bien encore "From Hell".
Certains diront que ces Rosbifs usinent du stoner rock, étiquette fourre-tout ne servant que trop souvent à apposer sur une musique déjà connue un nouveau sobriquet quand le plus souvent il s'agit ni plus ni moins que de hard rock. De fait, que cette appellation d'origine contrôlée ne vous fasse pas fuir car si vous êtes amateurs de Iron Maiden (première époque), saxon, Motörhead ou Thin Lizzy, soyez assurés que ce Winds Of Osiris vous est destiné. Bien que ramassés et d'une belle simplicité, les titres grouillent d'idées et sont tous irrigués par un riffs, une mélodie, une ligne vocale qui les identifient très vite. Plus intéressants que bon nombre de groupes (trop rapidement) à la mode, The Plight pourrait bien tirer son épingle du jeu.
Espérons toutefois, que ces Anglais ne le deviennent pas trop vite... à la mode. On sait les ravages que ce genre d'ascension fulgurante peut causer sur une carrière (The Darkness, par exemple). Une bonne surprise donc pour un album qui peut ratisser large. (2009) ⍖⍖
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