La troupe nous ayant offert une prestation fleuve de près de 2h30, il était logique d’en retrouver la totalité sur le DVD. Las, plusieurs titres sont malheureusement passés à la trappe, et pas des moindres : citons surtout les deux reprises de Deep Purple, “ Child In Time ” (couplée à “ Mond Tanz ”) , pourtant éblouissante et celle, plus surprenante, du classique parmi les classiques, “ Smoke On The Water ”, que Ritchie interpréta davantage pour faire plaisir au public que par une réelle envie. Second reproche, pourquoi avoir joint au support numérique, un disque tronqué ne comprenant que quelques extraits de ce dernier et non pas son pendant fidèle ? Voilà pour les bémols de Paris Moon qui si non nous permet avec plaisir de nous replonger durant deux heures dans cette soirée que tous les fans du couple chérissent désormais comme un trésor. Equilibrée, la set-list traverse les cinq offrandes (déjà !) publiées alors par le groupe, de Shadow Of The Moon à The Village Lanterne.
Si, toujours bien épaulé par des musiciens talentueux et sympathiques sur lesquels les journalistes ne s’attardent pas suffisamment et qui pourtant méritent toutes les éloges, des deux choristes (aujourd’hui parties voler de leurs propres ailes), Lady Madeline et Lady Nancy au remarquable et fidèle Squire Malcolm Of Lumley derrière les fûts, du brillant claviériste Bard David Of Larchmont au dynamique Sir Robert Of Normandie, lequel se fend d’un solo de basse puissant et jouissif durant l’instrumental “ Durch Dem Wald Zum Bach Haus ”, le duo brille de mille feux durant l’intégralité du concert, celui-ci a livré avec largesse nombre de moments de pure magie : le rythmé “ Past Times With Good Company ”, le ténébreux “ World Of Stone ”, le joyeux “ Home Again ”, qui témoigne pour ceux qui l’ignoraient, de l’incontestable humour que possède le maître, le très médiéval “ The Clock Ticks On ”, que le guitariste introduit par des notes orientalisantes échappées d’une espèce de vièle, sans oublier le gigantesque “ Fires Of Midnight ”. Candice, aussi charmante que charismatique, chante magnifiquement bien, tandis que Blackmore se montre aussi à l’aise en acoustique qu’en électrique lors des rares fois où il fait prendre l’air à sa divine Stratocaster, à l’image de “ St Teresa ”, que précède les premières mesures de “ Difficult To Cure ” ou de la flamboyante relecture du “ Ariel ” de Rainbow, long de près de 10 minutes. Purple n’est pas oublié non plus, représenté par l’intimiste “ Soldier Of Fortune ”. Cette inoubliable soirée gravée à tout jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs, est donc aujourd’hui immortalisée en DVD, et tant pis si une poignée de chansons brillent par leur absence. Mon dieu, quel groupe fabuleux ! (2009) ⍖⍖⍖⍖
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