30 septembre 2009

KröniK | Sons Of Alpha Centauri / Treasure Cat - Last Day Of Summer (2009)




Vous n'avez jamais réellement fait le deuil d'un Karma To Burn néanmoins revenu à la vie depuis quelques temps déjà ? Et bien, ce Last Day Of Summer vous est destiné. Vous y (re)trouverez tout ce qui fait le charme et la puissance d'évocation du (hard) rock stoner instrumental dont cet essai est un peu une forme de quintessence. Du reste, une telle éclatante réussite ne surprend pas lorsque l'on sait que cette rondelle est le fruit de la collaboration de deux excellents groupes. A ma droite, le duo anglais de Sons Of Alpha Centauri, le bassiste Nick Hammon et le guitariste Marlon King, qui se sont imposés comme les chefs de fil du rock instru de la perfide albion. A ma gauche les Américains de Treasure Cat, dignes émules de Karma To Burn justement avec lequel ils ont d'ailleurs tourné. Plus qu'un banal split, Last Day Of Summer est une oeuvre à part entière, fruit de la copulation de ces deux entités. Passé un premier titre, "The Flying Dutchman", étonnant avec son harmonica biberonné au Jack Daniel's, l'album prend son envol avec le charpenté "Battle Of Britain", parfait pour balancer la sauce. 

Si l'ombre de Karma To Burn plane donc beaucoup sur ces onze cartouches, à l'image de "Valhalla", "Dresden" ou bien encore "Last Day Of Summer" qui auraient presque pu figurer au menu de Wild Wonderful Purgatory, "Alpha Cat" démontre qu'il sait ne pas demeurer inféodé à cette influence par trop envahissante. Il y a là une poignée de compositions qui ont leur identité propre. Citons l'hypnotique et probablement l'Everest de ce périple à travers de vastes étendues, "Tribute To Harmonious", qui délie sa trame de manière obsédante et belle à la fois. Les guitares y dialoguent avec une pureté, une justesse admirables. Citons encore "Under Surveillance", pulsation frénétique d'une mélancolie certaine. Une place de choix doit être aussi réservée au long "Crossing The Border", porté par un groove furieux et aride et qui fleure bon le bitume, le désert chaud. Il ne faut pas oublier non plus le fébrile "On A Clear day" et le terminal "Exhaust" dont les riffs tissent une toile de tristesse malgré un modelé qui donne envie de taper du pied et sa montée en puissance jouissive. Vous l'aurez compris, ce Last Day Of Summer est presque une manière de leçon, de synthèse de tout un courant. Surtout Sons Of Alpha Centauri et Treasure Cat ne tombent jamais dans le piège qui fait que tant de personne redoute le tout instrumental : leur musique demeure constamment passionnante, jamais ennuyeuse. Une bonne bourre donc, nostalgique peut-être mais intemporelle, c'est certain. (2009) ⍖⍖⍖




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