13 septembre 2009

KröniK | Candlemass - Lucifer Rising (2008)




Depuis son retour du cercueil qui n’avait d’ailleurs jamais été totalement refermé, après une décennie – les années 90 – pour le moins chaotique car émaillée de sorties d’albums irrégulières, Candlemass dresse maintenant une belle érection créatrice, endurcie plus encore avec l’enrôlement de Robert Lowe en guise de Viagra afin de remplacer le moine Marcolin parti ailleurs (nulle part ?) faire ses caprices. Témoin de cette vigueur retrouvée, King Of The Grey Islands, premier opus enténébré par la présence de celui que d’aucuns considèrent (à raison) comme le meilleur chanteur actuel de heavy doom, en est la plus éclatante démonstration. Restait pour l’Américain, à confirmer sur scène, chose faite et bien faite surtout, lors de la tournée qui a suivi, tant il renvoi son prédécesseur dans le jardin d’enfant. La relecture de “ Demons Gate ” ainsi que le concert capturé à Athènes en 2007 au menu de ce Lucifer Rising dont ces titres sont le principal intérêt (j’y reviendrai), est à ce titre une leçon. Lowe n’a décidément rien à envie à Marcolin. Mieux, Candlemass n’a même jamais été aussi convaincant, aussi puissant, n’a jamais aussi bien sonné que depuis qu’il compte parmi ses rangs la voix de Solitude Aeturnus. 

Une réserve toutefois. Pourquoi interpréter toujours les mêmes classiques issus des quatre premiers opus quand tant d’autres petites perles certes moins connues, tirées par exemple des méconnus Chapter VI, Dactilys Glomerata ou From The 13th Sun mériteraient tout autant d’être honorées ? Même transcendées par le Robert, on commence à les connaître par cœur, les “ Solitude ”, “ At The Galows End ” et autre “ Mirror Mirror ”, aussi bons soient-ils. Pourquoi également réduire Candlemass au seul “ Black Dwarf ”, bonne chanson au demeurant mais à laquelle on aurait préféré “ Capricorns ” par exemple ? Heureusement que nous avons droit à une poignée d’extraits du dernier essai (“ Emperor Of The Void, “ Devil Seed ”, “ Of Stars And Smoke ”) à laquelle il manque néanmoins le monumental “ Demonia 6 ”. Mais au-delà de ce témoignage live de cette dernière mouture de Candlemass qui remplit l’essentiel de sa durée, Lucifer Rising est aussi l’occasion de découvrir (seulement) deux nouveaux titres : tout d’abord “ Lucifer Rising ”, décharge rapide aux relents de Judas Priest, groupe dont leif Edling est grand fan et le rampant “ White God ”, lourd comme une enclume et guidé par de superbes lignes vocales. Deux bons morceaux donc, mais le tout ne dure que dix minutes à peine. C’est maigre. Alors plutôt que de vendre ce plat comme un EP avec un peu de live dedans, Nuclear Blast aurait été bien inspiré de le présenter comme un live avec deux nouveautés en guise d’accompagnement ! (2009 | MW) ⍖⍖⍖


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