Publié en 1991, Tropical Heat, à l’instar de son prédécesseur Dream & Desire, n’est alors pas à proprement parler un nouvel opus de Ashra, le groupe ( ?) piloté par Manuel Göttsching, mais bien la découverte d’un enregistrement demeuré inédit. Gravées à l’origine entre 1985 et 1987 par le guitariste, secondé selon les titres par Harald Grosskopf (batterie) et Lutz Ulbrich (guitare), ces bandes n’ont été finalisées qu’au début de la décennie suivante. Bien que plaisant et rafraîchissant, Tropical Heat ne s’impose pourtant pas comme un incontournable des Allemands. Si les disques des années 70 n’ont pas pris une ride, paradoxalement, on ne peut en dire autant de celui-ci ('Monsoon'), notamment à cause de ce son de batterie électronique, instrument sans doute à la pointe du progrès à l’époque mais aujourd’hui insupportable car recouvert d’un voile épais de désuétude.
Dommage car, sans être pourvues de la puissance d’envoûtement des pistes qui émaillaient Walkin’ The Desert, pour citer une autre œuvre récente et proche dans l’esprit de Ashra, ces six compositions n’en demeurent pas moins de petits bijoux d’écriture dont l’interprétation ne saurait être critiquée. Le superbe 'Mosquito Dance', le léger 'Nights In Sweat', sa guitare aérienne et son (faux) saxo témoignent de cette réussite. Bien que parasité par des synthés qui n’ont pas échappé aux affres du temps, ' Don’t Stop The Fan' est illuminé par la Gibson du maître, toujours aussi emprunte de cette finesse, de cette délicatesse qui sont propres à son jeu plus stratosphérique désormais que cosmique. Bien nommé, voilà un album qui respire l’été, transpire la joie de vivre, la chaleur. Il est comme une coulée d’air frais sans être cependant une œuvre très marquante qui souffre sans doute un peu d’avoir eu une élaboration s’étirant sur plusieurs années. Malgré tout, les fans de Manuel Göttsching ne feront certainement pas la fine bouche et prendront plaisir à savourer cette consommation à siroter sur une plage face à une étendue bleue et limpide. (2009 | Music Waves) ⍖⍖
Dommage car, sans être pourvues de la puissance d’envoûtement des pistes qui émaillaient Walkin’ The Desert, pour citer une autre œuvre récente et proche dans l’esprit de Ashra, ces six compositions n’en demeurent pas moins de petits bijoux d’écriture dont l’interprétation ne saurait être critiquée. Le superbe 'Mosquito Dance', le léger 'Nights In Sweat', sa guitare aérienne et son (faux) saxo témoignent de cette réussite. Bien que parasité par des synthés qui n’ont pas échappé aux affres du temps, ' Don’t Stop The Fan' est illuminé par la Gibson du maître, toujours aussi emprunte de cette finesse, de cette délicatesse qui sont propres à son jeu plus stratosphérique désormais que cosmique. Bien nommé, voilà un album qui respire l’été, transpire la joie de vivre, la chaleur. Il est comme une coulée d’air frais sans être cependant une œuvre très marquante qui souffre sans doute un peu d’avoir eu une élaboration s’étirant sur plusieurs années. Malgré tout, les fans de Manuel Göttsching ne feront certainement pas la fine bouche et prendront plaisir à savourer cette consommation à siroter sur une plage face à une étendue bleue et limpide. (2009 | Music Waves) ⍖⍖
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