Au-delà de sa valeur archéologique évidente, cette collection de raretés de (The Lord Weird) Slough Feg est avant tout une manière de démonstration. En effet à l'écoute de cette double ration de deux heures, on mesure combien Mike Scalzi a eu raison de confisquer le micro au premier chanteur du groupe, Omar Herd. Le guitariste possède une voix O combien plus puissante et personnelle qui permet de propulser vers des sommets ces compos dont le combustible est ce heavy metal façon premiers Maiden. The Slay Stack Grows se divise donc en deux parties distinctes, chacune remplissant un disque. Pour le féru d'histoire et de fossiles, la première se veut sans doute la plus intéressante car elle permet de (re)découvrir la démo - en intégralité, s'il vous plait ! - The White Tape dont le carbone 14 la date de 1990, ainsi qu'une brochettes de titres capturés en concert soit cette même année (pour la plupart), soit en 1994 (pour les deux derniers). Un document d'histoire rare auquel on pardonnera le son forcément un peu faible et un sentiment de redite avec le volet live dont les chansons retenues sont majoritairement extraites de cette séminale démo.
Mais les compos sont là (notamment le gigantesque "Highlander"), toutefois Omar ancre le tout dans un socle assez sale, quasi punk qui ne lui sied par toujours. C'est pourquoi, on préfèrera se pencher sur la seconde partie exclusivement tournée, hormis un interview enregistrée en 2000, vers du matériau live et qui offre le "vrai" visage de Slough Feg, avec Scalzi au chant donc. Au programme, 15 morceaux (!) captés respectivement en 1999 (les trois premiers), en 2000 (les six suivants) et en 2002 (le reste) et balayant notamment les trois premiers albums du groupe, The Lord Weird Slough Feg, Twilight Of The Idols et Down Among The Deadmen. On a même droit à quelques extraits de Traveller pour le set de 2002, alors que cet opus n'est alors pas encore sorti ("High Passage Low Passage", Asteroid Belts"), lequel traduit l'évolution en terme de concept vers une approche plus futuriste. Bien qu'inégale, la prise de son s'avère tout à fait correcte, surtout les performances de San Francisco en 1999 et de Stuttgart. A noter enfin, un livret riche de photos et de visuels rares. de quoi satisfaire les geeks de ce groupe singulier et anachronique mais attachant. (2009)⍖⍖
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