Des drakkars, Napalm Records en a plein les étagères, qu'ils soient black metal (Vintersorg), heavy façon power metal (Tyr), à chanteuse (Leaves's Eyes) ou tout simplement folk (Fejd). Il faut dire que les vikings ont le vent en poupe actuellement, alors...Tout d'abord repéré par le désormais défunt Karmaggedon, Glittertind mérite mieux que l'étiquette "à la Finntroll" qu'on a tenté de lui coller sur le coin de gueule, la faute à des artworks conçus par le même dessinateur que les Finlandais et la présence du mercenaire Henri Sorvali (Finntroll donc, amis aussi Moonsorrow, Barathrum et j'en passe) en charge des claviers sur le EP Til Dovre Faller. Au moins ce raccourci, quoique erroné, a le mérite de bien recentrer le champ d'action Glittertind. Oui, ça évoque les vikings, la nature, la mythologie scandinave ; oui ça a recours à des quelques instruments traditionnels (accordéon, flute...). Voilà. Mais eux sont Norvégiens et cette précision change beaucoup de choses. Moins sautillante, bien que parfois festive ("Longships And Mead") et surtout plus majestueuse, la musique forgée par le duo formé par Torbjørn Sandvik et Geirmund Simonsen évoque davantage les premiers efforts de Vintersorg (l'homme) avec Otyg. Le chant en norvégien qui impose une diction très particulière participe notamment de ce parallèle. Landkjenning est la troisième tournée d'hydromel et la première depuis 2003. Nombreux vont de fait certainement découvrir le groupe à travers le prisme de celui-ci. C'est une bonne chose car les progrès réalisés sont notables, aussi en bien en terme de prise de son que d'écriture.
Dès l'inaugural "Landkjenning", grandiose avec ces choeurs chaleureux et sa seconde partie contemplative, on sent l'appel des forêts éternelles, des sapins gigantesques. On est de suite happé dans ce tourbillon folklorique et chamarré. Avec l'entraînant et sombre "Nordafjells", la danse païenne s'accélère au rythme souligné par un violon champêtre en même temps que la nuit commence à tomber et avec elle les esprits mystérieux qui la peuple. Parfois à la lisière du progressif médiéval (l'excellent "Gar Min Eigen Veg" qui ouvre des espaces grisants), Glittertind mouline un folk metal généreux et agréable, enlevé toujours ("Jeg snorer min sekk"), majestueux également ("Brede seil over Nordsjo gar"), mélancolique et diaphane par moment ("Mot myrke vetteren", pause acoustique d'une belle sobriété). Les Norvégiens savent faire surgir des images comme venus du passé et honorer leur culture et leur patrimoine. Dans ce créneau des plus encombrés, ils trient leur épingle du jeu car ils ont su choisi leur camps, celui du folk, plutôt que de vouloir manger à plusieurs râteliers. Une réussite que la trop courte durée - 36 petites minutes, c'est peu - empêche d'atteindre le Valhalla. (2009) ⍖⍖
Dès l'inaugural "Landkjenning", grandiose avec ces choeurs chaleureux et sa seconde partie contemplative, on sent l'appel des forêts éternelles, des sapins gigantesques. On est de suite happé dans ce tourbillon folklorique et chamarré. Avec l'entraînant et sombre "Nordafjells", la danse païenne s'accélère au rythme souligné par un violon champêtre en même temps que la nuit commence à tomber et avec elle les esprits mystérieux qui la peuple. Parfois à la lisière du progressif médiéval (l'excellent "Gar Min Eigen Veg" qui ouvre des espaces grisants), Glittertind mouline un folk metal généreux et agréable, enlevé toujours ("Jeg snorer min sekk"), majestueux également ("Brede seil over Nordsjo gar"), mélancolique et diaphane par moment ("Mot myrke vetteren", pause acoustique d'une belle sobriété). Les Norvégiens savent faire surgir des images comme venus du passé et honorer leur culture et leur patrimoine. Dans ce créneau des plus encombrés, ils trient leur épingle du jeu car ils ont su choisi leur camps, celui du folk, plutôt que de vouloir manger à plusieurs râteliers. Une réussite que la trop courte durée - 36 petites minutes, c'est peu - empêche d'atteindre le Valhalla. (2009) ⍖⍖
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