Le hasard du calendrier a voulu que cette première escapade de Leif Edling sous son propre nom atterrisse dans les bacs en même temps que le nouvelle offrande de Candlemass. Pourquoi le bassiste qui compose la quasi intégralité du répertoire de son principal port d'attache ressent-il quand même le besoin de graver un disque solo, d'autant plus qu'il peut compter également sur Krux pour assouvir son inspiration ? La réponse saute aux oreilles. Bien entendu, "Songs Of Torment, Songs Of Joy" transpire le Leif Edling par toutes les notes, album pour lequel le lascar s'occupe de la basse (forcément), de certaines parties de guitares et plus étonnant, du chant. On reconnaît immédiatement cette écriture, ce goût pour les ambiances sombres, presque lugubres parfois, pour ces riffs entendus mille fois auparavant et pourtant toujours aussi efficaces et pour les titres des chansons ("Nautilus"...). On identifie aussi tout de suite cette façon de poser les voix, marque de fabrique du Suédois que ce soit avec Candlemass ou bien Krux. On ne saurait de fait nier les similitudes avec les deux autres jouets du musicien, davantage d'ailleurs avec le second qu'avec le premier.
Ceci étant dit, les huit pistes qui forment la trame de cet album affichent des couleurs bien plus progressives que ce à quoi Edling nous a habitué jusqu'à présent, emprunts qui doivent beaucoup à la présence déterminante de nappes de claviers (tenus par son pote Carl Westholm) qui font bien plus que souligner les atmosphères ("Space Killer"). Ce son d'orgue hanté qui drape le nocturne "On The Edge Of Time" semble tout droit échappé d'un vieux King Crimson. Et ne parlons même pas du monumental "Nautilus", nanti d'un final jouissif à en tomber par terre, longue épopée instrumentale qui achève la marche et sur laquelle plane l'ombre du Pink Floyd du début des années 70 (le meilleur !). On pense ainsi au matriciel Meddle et à "Echoes" en particulier. En définitive et s'ils restent du pur doom metal ("The Scar", "My Black Birthday"...), ces morceaux n'auraient pas forcément pu immiscer sur un disque de Candlemass ou de Krux. Le court instrumental un peu barré "Butterfly" est une bizarrerie que seule une oeuvre onanique peut héberger. Les lignes vocales, malsaines et vicieuses de Leif - celui-ci sans être un grand chanteur, s'en sort très bien - illustrent aussi ce fait. "Songs Of Torment, Songs Of Joy" a donc toute sa raison d'être. Mieux, il confirme, si besoin en était encore, quel grand artiste est décidément et incontestablement Leif Edling. Sans atteindre le degré d'excellence du "Death Magic Doom" de Candlemass, cet opus est un sans-faute qui mérite mieux que sa sortie à la sauvette sans grande promotion... (2009 | MW) ⍖⍖⍖
Ceci étant dit, les huit pistes qui forment la trame de cet album affichent des couleurs bien plus progressives que ce à quoi Edling nous a habitué jusqu'à présent, emprunts qui doivent beaucoup à la présence déterminante de nappes de claviers (tenus par son pote Carl Westholm) qui font bien plus que souligner les atmosphères ("Space Killer"). Ce son d'orgue hanté qui drape le nocturne "On The Edge Of Time" semble tout droit échappé d'un vieux King Crimson. Et ne parlons même pas du monumental "Nautilus", nanti d'un final jouissif à en tomber par terre, longue épopée instrumentale qui achève la marche et sur laquelle plane l'ombre du Pink Floyd du début des années 70 (le meilleur !). On pense ainsi au matriciel Meddle et à "Echoes" en particulier. En définitive et s'ils restent du pur doom metal ("The Scar", "My Black Birthday"...), ces morceaux n'auraient pas forcément pu immiscer sur un disque de Candlemass ou de Krux. Le court instrumental un peu barré "Butterfly" est une bizarrerie que seule une oeuvre onanique peut héberger. Les lignes vocales, malsaines et vicieuses de Leif - celui-ci sans être un grand chanteur, s'en sort très bien - illustrent aussi ce fait. "Songs Of Torment, Songs Of Joy" a donc toute sa raison d'être. Mieux, il confirme, si besoin en était encore, quel grand artiste est décidément et incontestablement Leif Edling. Sans atteindre le degré d'excellence du "Death Magic Doom" de Candlemass, cet opus est un sans-faute qui mérite mieux que sa sortie à la sauvette sans grande promotion... (2009 | MW) ⍖⍖⍖
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