Fantasme aussi éternel que tenace, le cinéma bis est plein de créatures sexy venues de l'espace, de Catwoman On The Moon (1953) à Queen Of The Outer Space (1958) en passant par Missile To The Moon (1958). El Planeta de las mujeres invasoras n'est pas le meilleur d'entre eux mais, emballé par Alfredo B. Crevenna, véritable pape de la pellicule bisseuse mexicaine peuplée de momies et de catcheurs, il embarque un spectacle rigolo au charme désuet des serials des années 40 et 50. Effets spéciaux ringards mais décors inventifs, mauvais comédiens mais actrices charnelles simplement vêtues de bikini (dont la belle Maura Monti), commandent un de ces petits films un peu délirants qui ont le bon goût de ne pas se prendre au sérieux. Et on ne peut que suivre, amusés et attendris, cette aventure d'Amazones de l'espace retenant prisonniers un groupe d'humains sur leur planète dirigée par une reine contre laquelle s'oppose sa soeur jumelle. La troublante Lorena Velazquez habite ce double-rôle et sa mort n'est pas sans déclencher l'émotion, attribuant à cette modeste production un ton singulier, tavelé d'une tristesse dramatique. Sans oublier le charme unique du cinéma de genre mexicain dont El planeta de las mujeres invasoras adresse le visage extravagant d'une science-fiction kitsch et forcément sensuelle (ou l'inverse). (vu le 24.02.2021) ⍖⍖
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