La maison des sept faucons fait partie de ces petits films américains que l'on pouvait voir autrefois à la télévision, dans La dernière séance ou le lundi après-midi, toujours sur la 3. Ce qui n'est plus possible aujourd'hui. Les cinéphiles doivent donc se rabattre sur les chaînes ciné (payantes) sur lesquelles il n'est même pas garanti que ce type de série B soit diffusé ! Sans doute estime-t-on que ces petits films méritent moins d'honneur que d'autres. Il est vrai que, au cas particulier, la fructueuse collaboration entre Richard Thorpe et Robert Taylor a donné naissance à des réussites nettement plus mémorables telles que Ivanhoé (1952), Les chevaliers de la table ronde (1954) voire même La perle noire (1953).
Elle fera pire aussi, que l'on songe au poussif Aventuriers du Kilimandjaro, tourné peu après cette Maison des sept faucons qui a pour lui, ce côté film noir des années 40 avec une paire de personnages peu recommandables dans la lignée (en mode mineure) du duo Peter Lorre et Sydney Greenstreet. Le cadre pittoresque fourni par la Hollande, la photo réaliste de Edward Scaife et un Robert Taylor à l'éternel charmé figé complètent l'actif de cette série B qui se regarde sans déplaisir. Il ne lui manque qu'un casting un peu plus enthousiasmant (où l'on croise la Française Nicole Maurey) et davantage de nerf de la part d'un réalisateur en fin de carrière, pour se hisser au-dessus du tout-venant. (vu le 06.05.2020) ⍖⍖
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