17 avril 2020

Angelo Dorigo | A... Come Assassino (1966)




Mis en boîte par Angelo Dorigo, planqué ici derrière le pseudonyme de Ray Morrison pour tromper le marché international, A... Come Assassino n'est pas le giallo qu'il semble être mais davantage un classique whodunit que le noir et blanc et le cadre inquiétant fourni par une vieillie bâtisse qui paraît avoir servie dans des dizaines d'autres pellicules, drapent d'un suaire vaguement gothique. Mais, talent (très) modeste, Dorigo n'est pas Mario Bava ou Riccardo Freda et son film doit tout ou presque à l'histoire mijotée par Ernesto Gastali où tous les personnages se manipulent les uns et les autres, brouillant les pistes conduisant à l'assassin. 


Passé une première partie quelque peu bavarde nous laissant admirer la beauté de Mary Arden et le physique de Big Jim de Alan Steel qui cherche alors à se renouveler suite au déclin du péplum, le film gagne en intensité au gré des cadavres et des coups de théâtre qui jonchent les couloirs de cette antique demeure. Sur un mode mineur, le réalisateur se révèle au détour de quelques plans d'escaliers et de jeux d'ombres dans lesquelles les dangers, les menaces, sont tapis... Typique de la production italienne de la seconde moitié des années 60, A... Come Assassino se suit avec intérêt et un plaisir certain grâce au scénario malin de Gastaldi et une ambiance pesante bien restituée. (vu le 14.04.2020) ⍖⍖



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