17 janvier 2012

Mollo / Martin - The Third Cage (2012)


Bouche-trou malchanceux et mal-aimé au sein d'un Black Sabbath dont il a accompagné l'érosion commerciale - mais non artistique - entre 1987 et 1995, collaborant, en autres, à l'injustement méconnu Headless Crossni plus ni moins qu'un des meilleurs albums que le groupe a signé depuis Born Again, Tony Martin végète depuis dans l'ornière de la seconde division, errant de disques solo (deux à ce jour, sans compter le prochain The Book Of Shadows) à des participations diverses plus (Star One) ou moins (avec The Guintini Project) notables où il donne parfois l'impression de courrir après l'enveloppe, incapable de vraiment profiter de l'aura que le dinosaure anglais aurait dû tout de même lui conférer, quand bien même il reste associé aux temps sombres de ce dernier. 

Une exception toutefois à retenir de cette quinzaine d'années inégales: son association avec le guitariste italien Dario Mollo, dont on se souvient de l'éphémère Voodoo Hill (deux albums d'un bon niveau avec le toujours impeccable Glenn Hughes derrière le micro). Auteur d'un Hard Rock mélodique de bonne facture avec The Cage Iet II entre 1998 et 2002, le tandem semblait s'être malheureusement éteint peu après. Non sans surprise mais avec enthousiasme, nous accueillons donc le retour de Mollo/Martin (aussi connu sous le nom de The Cage) pour un troisième opus que près d'une décennie sépare de son prédécesseur. 

Loin d'être rouillés, les deux lascars nous reviennent plutôt en forme et même plus Heavy que jamais. Illustrant ce durcissement de ton, "Wicked World" étonne franchement. Chargé d'ouvrir The Third Cage, il déboule avec une rythmique tellurique digne du Sabbat Noir des années 80/90 justement (c'était déjà d'ailleurs le titre d'une chanson du groupe britannique figurant sur le rare single Evil Woman) avec un Tony Martin quasi méconnaissable. 

Dans ses grands moments, le duo n'est pas loin d'égaler son illustre modèle dont il adopte l'alliage entre enclumes ultra pesantes et envolées plus mélodiques. Gemme noir durant lequel le chanteur fait montre d'une puissance émotionnelle désespérée, "Oh My Soul" rivalise ainsi avec les déchirantes pulsations émaillant Cross Purposes("Cross Of Thorns") ou Forbidden ("I Won't Cry For You"). Certes Dario Mollo n'est pas Tony Iommi mais reste toutefois un compositeur et un soliste au talent certain, dont le sens du riffing mélancolique impressionne ("Still In Love With You", "Violet Moon"). 

Dommage que la seconde partie de l'écoute soit parasitée par des pistes plus banales, à l'image de "Don't Know Waht It Is About You", englué dans des ambiances FM désuètes et hors de propos (également présentes sur "One Of The Few"), malgré tout sauvé par un Martin toujours convaincant ou bien encore de "Blind Fury"qui, bien qu'assez lourd, déçoit. De fait, si The Third Cage est incontestablement un disque solidement charpenté qui nous offre qui plus est - et surtout ! - la chance de goûter de nouveau à la voix intacte de celui qui demeurera à jamais l'ex Black Sabbath, mais ne peut s'échapper de la cellule de la série B. Bref, un peu à l'image de la carrière de Tony Martin... 7/10 (Music Waves)



Stopgap unlucky and unloved in a Black Sabbath which he accompanied the erosion commercial - but not art - between 1987 and 1995, working in other things, the unjustly overlooked Headless Crossni more or less that One of the best albums the group has signed since Born Again, Tony Martin vegetation from the rut in the second division, wandering solo albums (two so far, not including the next The Book Of Shadows) to more diverse interests (Star One) or less (with The Guintini Project) where notable sometimes gives the impression of run after the shell, unable to really enjoy the aura that the English should have dinosaur still give it, even it remains associated with the dark times of the latter.

One exception to note from this unequal fifteen years: its association with the Italian guitarist Dario Mollo, who is remembered of the ephemeral Voodoo Hill (two albums a good level with the always impeccable Glenn Hughes behind the microphone) . Author of a melodic hard rock of good quality with The Cage Iand II between 1998 and 2002, the duo seemed sadly died shortly after. Not without surprise but with enthusiasm, so we welcome the return of Mollo / Martin (also known as The Cage) for a third album almost a decade that separates it from its predecessor.

Far from being rusty, the two lads are back in fairly good shape and even heavier than ever. Illustrating the hardening of tone, "Wicked World" frankly astonishing. Responsible for opening The Third Cage, it tumbles with a land-based rhythm worthy of Black Sabbath just 80/90 years (it was already in fact the title of a song by British band appearing on the rare single Evil Woman) with Tony Martin a nearly unrecognizable.

In his great moments, the duo is not far short of his illustrious model that adopts the alloy anvils between ultra heavy and more melodic flights. Black rock in which the singer displayed a desperate emotional power, "Oh My Soul" and competes with the heartbreaking beats peppering Cross Purposes ("Cross Of Thorns") or Forbidden ("I Will not Cry For You"). While Dario Mollo Tony Iommi is not but is still a songwriter and a certain talent soloist, whose sense of melancholy impressive riffing ("Still In Love With You," "Purple Moon").

Too bad the second part of listening is parasitized by more mundane tracks, just like "Do not Know Wahta It Is About You" stuck in environments FM outdated and irrelevant (also present in "One Of The Few "), nevertheless saved by a Martin always convincing or even of" Blind Fury "which, although quite heavy, disappoints. In fact, if The Third Cage is definitely a solidly built drive that offers us what is more - especially! - The chance to taste again the voice of one who will remain intact forever the former Black Sabbath, but can not escape from the cell in series B. In short, a bit like the career of Tony Martin ... 7 / 10

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