13 janvier 2012

KröniK | Aes Dana - La chasse sauvage (2001)


Malheureusement un peu oublié aujourd'hui, la faute à une carrière freinée par l'arrêt successif des deux labels ayant publié ses deux seules offrandes à ce jour (ceci expliquant sans doute aussi un peu cela), Aes Dana est pourtant apparu il y a une dizaine d'année comme un de nos plus valeureux druides aux côtés de Belenos, Bran Barr et Nydvind, véritable tétralogie du (celtic) Pagan Black Metal à la gauloise. Et un des plus anciens puisque que la troupe honore les temps anciens depuis 1994. Gravé en 2001, La chasse sauvage, évoquera beaucoup de souvenirs chez certains d'entre vous, ceux rattachés au défunt label Sacral Productions (dont le fondateur fut aussi à la tête de la passionnante - et tout aussi oubliée - formation Matutina, dont il faudra bien un jour reconnaître le talent si singulier) et surtout à cet Art noir mêlant avec bruit et fureur  instruments traditionnels (bombarde, flute...) et guitares abrasives, accroches celtiques et chants guerriers pour un résultat qui ravive toute la violence d'une époque reculée baignant dans le sang et la magie.

A l'instar de ses frères d'armes, Aes Dana prend soin de ne jamais diluer ses atours les plus abruptes dans des mélodies guillerettes pour festnoz à la mode. Comprendre, La chasse sauvage n'oublie jamais que ses racines s'enfoncent autant dans un lointain passé celte que dans un têtre minéral et grésillant, témoin l'épidermique et pourtant grandiose "Ethereal Visions Part II". Toute la force du groupe réside dans cet alliage ferrugineux équilibré où les influences cetliques se fondent avec finesse sans jamais voir l'air d'être de maladroites greffes, comme c'est trop souvent le cas. Efficaces et virvoltant, emportés par ces lignes de flute qui font toujours leur petit effet ("Les complaintes de Nemon" par exemple), ces titres sont agressifs, rapides (il suffit d'écouter "Le reveil de Fafnir" pour s'en convaincre), vibrant d'une puissance séculaire qui semble provenir du fond des âges. Il s'agit d'une oeuvre sombre don t les motifs bretonnants n'étouffe jamais l'extrême brutalité, symbole de temps obscurs qui ne se réduisent pas à de simpls banquets où l'on danse la gigue en se saoulant à la cervoise et au contraire lui contribuent à lui confèrer une sorte de poésie païenne ("Les chemins de Brennos"), chants de guerre autant que chants d'une terre charriant magie et mystère. Cru et tumultueux et sans aucun polissage incongru malgré ses teintes folkloriques, La chasse sauvage, riche de nombreux morceaux de bravoure ("Anwynn", "La dernière marche"...), peut juste à titre être considéré comme une des pierres angulaires du Pagan Black Metal hexagonal. A (re)découvrir. (17.10.2011) ⍖⍖⍖







Unfortunately a little forgotten today, the fault for a career hampered by the successive discontinuation of the two labels that have published their only two offerings to date (this probably explaining also a little that), Aes Dana appeared ten years ago as one of our most valiant druids alongside Belenos, Bran Barr and Nydvind, true tetralogy of the (Celtic) Pagan Black Metal in the Gallic style. And one of the oldest since the troupe has been honouring the old times since 1994. Engraved in 2001, La chasse sauvage, will bring back many memories for some of you, those attached to the late label Sacral Productions (whose founder was also at the head of the fascinating - and equally forgotten - Matutina formation, whose unique talent must one day be recognized) and especially to this Black Art mixing with noise and fury traditional instruments (bombard, flute.) and abrasive guitars, Celtic hooks and warrior songs for a result that revives all the violence of a remote era bathed in blood and magic. Like her brothers in arms, Aes Dana takes care never to dilute her most abrupt attire in cheeky melodies for fashionable festnoz. Understand, La chasse sauvage never forgets that its roots are as deep in a distant Celtic past as in a mineral and sizzling beech, witness the epidermis and yet grandiose "Ethereal Visions Part II". The group's strength lies in this balanced ferruginous alloy where the cetlique influences blend together with finesse without ever seeing the appearance of clumsy grafts, as is too often the case. Efficient and virulent, carried away by these lines of flute that always make their little effect ("Les complaintes de Nemon" for example), these tracks are aggressive, fast (just listen to "Le réveil de Fafnir" to be convinced), vibrant with a secular power that seems to come from the bottom of the ages. It is a dark work whose Breton motifs never stifle extreme brutality, a symbol of dark times that cannot be reduced to simple banquets where people dance the jig while getting drunk with cervoise and on the contrary contribute to giving it a kind of pagan poetry ("Les chemins de Brennos"), war songs as much as songs of a land carrying magic and mystery. Raw and tumultuous and without any incongruous polishing despite its folk tones, La chasse sauvage, rich in many pieces of bravery ("Anwynn", "La dernière marche"...), can rightly be considered as one of the cornerstones of the hexagonal Pagan Black Metal. To (re)discover. (17.10.2011)

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