15 janvier 2012

KröniK | Aes Dana - Formors (2005)


Il aura donc fallu quatre ans à Aes Dana pour enfin livrer le successeur de La Chasse sauvage, première offrande attachante qui nous permis de découvrir un très bon groupe alliant avec une rare réussite Black Metal guerrier et envolées celtiques, long délai en partie imputable à la fermeture du micro label Sacral Productions. Et c'est donc assez logiquement que la troupe est allée frappé à la porte du voisin Adipocere au moment de mettre en bac ce Formors largement supérieur à son ainé autant dans la forme que dans le fond. Tout en reprenant son Celtic Pagan Black là où il l'avait laissé avec La chasse sauvage, Aes Dana a incontestablement progressé notamment en terme d'écriture et d'arrangement, les lignes de flutes se coulant par exemple avec plus de finesse au milieu de ces modelés abruptes.

Puissantes et ravageuses, ces huit nouvelles odes parviennent encore davantage que les leurs pourtant excellentes devancièresà faire cohabiter les deux visages d'une personnalité affirmée et, ce faisant, à capter la noirceur minérale d'une époque lointaine souvent fantasmée. qu'il ne vide pas de ses couleurs sombres. En outre, le groupe n'a pas cherché à mettre en jachère sa violence, bien au contraire, Formors se veut tout aussi abrasif que son prédécesseur tout en l'emportant sur celui-ci par la qualités de ses compositions. Citons déjà l'énorme "Gwaenardell", qui s'ouvre sur des notes de bombarde virvoltante avant de faire saigner les plaies d'un Art Noir ferrugineux. Son final déchainé est absolument superbe, apogée d'une oeuvre qui n'en manque pourtant pas. "Ventres noirs" séduit également par sa mélodie folklorique, véritable machine à remonter le temps vers ces temps réculés, cependant que "Les traces de la branche rouge" nous emporte d'entrée dans un tourbillon grésillant. Achevons cette litanie avec le puissant dyptique éponyme, dont la premier pan, "mer de glace et d'ombre"  adopte la forme d'un mid tempo envoûtant aux teintes hivernales, reflet du très beau visuel  habillant l'album.  Dommage que le groupe n'ai plus donné signe de vie depuis, la faute - encore une fois - à des problèmes de label qui ne devraient pas exister et empoisonner l'existence d'une formation qui, longtemps avant le folklore celtique ne redevienne à la mode, a su forger un alliage finalement des plus personnels. Gageons toutefois que sa récente signature avec trollzorn, où il retrouve ses confrères de Nydvind et Bran Barr, devrait lui permettre de faire de nouveau couler le sang des ancêtres. (18.10.2011) ⍖⍖⍖







It took Aes Dana four years to finally deliver the successor of La Chasse sauvage, the first endearing offering that allowed us to discover a very good band combining with a rare success Black Metal warrior and Celtic flights, long delay partly due to the closure of the micro label Sacral Productions. And it is therefore quite logical that the troupe went to knock on the door of the neighbour Adipocere when it came time to put in the bin this Formors, which was far superior to its predecessor both in form and content. While taking his Celtic Pagan Black back where he left it with La chasse sauvage, Aes Dana has undoubtedly made progress, particularly in terms of writing and arrangement, with the lines of flutes flowing more finely in the middle of these abrupt shapes. Powerful and devastating, these eight new odes succeed even more than their excellent predecessors in bringing together the two faces of an assertive personality and, in so doing, capturing the mineral darkness of a distant era often fantasized. that it does not empty of its dark colours. Moreover, the group did not try to fallow its violence, quite the contrary, Formors wants to be just as abrasive as its predecessor while overtaking it by the qualities of its compositions. Let us already mention the enormous "Gwaenardell", which opens with notes of virulent bombard before making the wounds of a ferruginous Black Art bleed. Its wild finale is absolutely superb, the pinnacle of a work that has no shortage of them. "Black bellies" also seduces with its folk melody, a real machine to go back in time to those past times, while "The traces of the red branch" takes us into a sizzling whirlwind. Let's finish this litany with the powerful dyptych of the same name, whose first part, "sea of ice and shade" takes the form of a bewitching mid tempo with winter tones, a reflection of the very beautiful visual dressing the album.  It's a pity that the band hasn't given any sign of life since, the fault - once again - for label problems that shouldn't exist and poison the existence of a band that, long before Celtic folklore became fashionable again, has forged a very personal blend. However, let us bet that his recent signature with trollzorn, where he meets his colleagues from Nydvind and Bran Barr, should allow him to shed the blood of his ancestors again. (18.10.2011)

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