Aegirson est de ces activistes de l’ombre que l’on a envie d’aimer. Pour sa ténacité, sa persévérance (le groupe existe depuis 1996 !); Pour sa passion pour la fantasy et la S.F.. Pour un premier album, Requiem Tenebrae non dénué d’intérêt. Pour son metal hétéroclite, alliage de death atmosphérique, de gothic, de dark… Seulement voilà, les Français alignent pas mal d’écueils qui paralysent encore trop la production hexagonale. Sons of Etheria le démontre malheureusement. Une pochette assez laide. Ce n’est pas très grave. Une production vierge de puissance et de relief. Ca l’est déjà beaucoup plus. Le groupe a du métier et ne devrait se satisfaire d’un fuselage aussi faiblard.
Certes, avoir un bon son a un coût mais il faut savoir ce que l’on veut et se donner les moyens d’y parvenir. Ces remarques, que l’on pourra juger sévères, énoncées, il faut reconnaître aux Bourguignons une certaine ambition, qu’illustrent aussi bien ce refus d’être inféodé à un seul genre que le choix de mettre en musique un récit de science-fiction qui en vaut bien d’autres et qui se déploie à travers douze titres. Si les premiers d’entre-eux, tels que « Wisful », « Stranger in Myself » (malgré des claviers aux couleurs un peu cheaps), ou « Obscure Destiny« , accrochent assez facilement l’auditeur, la seconde moitié de l’aventure peine à passionner autant. Le disque paraît trop long et un morceau aussi fade que « Cœur battant », lequel démontre que le groupe devrait se contenter de chanter en anglais, n’aide pas à maintenir l’intérêt. Bref, on finit par décrocher et on se dit que ce n’est pas avec ce genre de produits que la France va redorer son blason en matière de metal. Dommage car Aegirson mérite mieux que ce disque, certes carré, bien défendu par des musiciens confirmés, au concept captivant mais par trop maladroit. Ceci étant, Sons of Etheria se laisse écouter sans déplaisir, ce qui n’est déjà pas si mal… (2009) ⍖⍖
Aegirson is one of those shadow activists you want to love. For his tenacity, his perseverance (the group exists since 1996!); For his passion for fantasy and the S.F.. For a first album, Requiem Tenebrae is not without interest. For its heterogeneous metal, an alloy of atmospheric death, gothic, dark... Only here are the French align quite a few pitfalls that still paralyze French production too much. Sons of Etheria unfortunately demonstrates this. A pretty ugly cover. It's not a big deal. A virgin production of power and relief. It's already much more so. The group has a job and should not be satisfied with such a weak fuselage. Of course, having a good sound has a cost, but you have to know what you want and give yourself the means to achieve it. These remarks, which may be considered harsh, stated, we must recognize that Burgundians have a certain ambition, illustrated both by this refusal to be subservient to a single genre and by the choice of setting to music a science fiction story that is worth many others and that unfolds through twelve titles. If the first of them, such as "Wisful", "Stranger in Myself" (despite keyboards with cheap colors), or "Obscure Destiny", catch the listener quite easily, the second half of the adventure struggles to fascinate so much. The record seems too long and a song as bland as "Heartbeat", which shows that the group should only sing in English, does not help to maintain interest. In short, we end up getting away with it and we say to ourselves that it is not with this kind of product that France will restore its reputation in terms of metal. Too bad because Aegirson deserves better than this record, certainly square, well defended by experienced musicians, with a captivating but too clumsy concept. That being said, Sons of Etheria lets you listen without displeasure, which is not bad enough... (2009)
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